Plaisance, une histoire de briques

L'Hôtel de Ville, rue Maubec, est l'un des plus anciens bâtiments de Plaisance. Il date de la première partie du XVIII° siècle.  Nous le retrouvons sur le compoix de 1733. Il a été acheté en 1841 pour accueillir l'école de garçons, école que la loi Guizot rendait obligatoire pour les communes de plus de 500 habitants.

Les murs de la façade sont recouverts d'un enduit à la chaux qui ne laisse apparaître que  les briques des encadrements de fenêtres et de la corniche de l'avant toit. Il faut dire qu'à l'époque la cuisson des briques était mal maîtrisée. Les trois quarts d'entre elles étaient, soit trop, soit pas assez cuites, et il n'en  restait que très peu dignes d'être montrées, d'où la parcimonie avec laquelle ces dernières étaient utilisées. On employait des matériaux de second choix pour les murs qui étaient donc recouverts d'un enduit de chaux. Une autre caractéristique de cette façade est le point d'attache des gonds des contrevents : ils sont fixés sur des pierres blanches en calcaire dites « pierres de Carcassonne », plus précisément extraites à Pezens dans l'Aude. Cette technique se retrouvera par la suite sur toutes les façades des belles demeures, à Plaisance comme dans toute la région toulousaine.

Les maisons, en face de l'Église Saint Barthélemy, entre la rue du Prat Dessus et la place de la Libération, datent de la même époque et leurs façades présentent les mêmes caractéristiques : murs recouverts d'un enduit à la chaux, briques apparentes uniquement pour les encadrements de fenêtres et les corniches d'avant-toits, et « pierres de Carcassonne » pour fixer les gonds des contrevents. On a mis a nu les briques de la façade de l'une d'elles : elles sont de moins belle qualité que celles des encadrements de fenêtres,  trop cuites, noircies et déformées par la chaleur, quand ce ne sont pas des briques cassées, dénommées à l'époque « riblons ». Ces murs étaient bien destinés à être recouverts d'un enduit de chaux !

Le linteau des fenêtres de ces maisons dessine une belle « anse de panier » ce qui n'est pas le cas rue Maubec. Cela peut laisser supposer que ces maisons sont plus anciennes que l'Hôtel de Ville. Ce n'est d'ailleurs pas surprenant car nous sommes au coeur de la bastide historique.

D'où provenaient ces briques ? Sans doute des villages voisins car, à cette époque, nous n'avions plus de briqueterie à Plaisance. Une déclaration de nos consuls à l'intendant du Languedoc en 1781 nous le dit : « Enfin pour les manufactures ou fabriques nous n'avons qu'une fabrique d'eau de vie qui ne consomme guère, et le restant du fagot est vendu aux tuileries voisines ». Il y avait eu autrefois une tuilerie à Plaisance mais le compoix de 1733 nous dit qu'à l'époque elle était déjà à l'état de masure. Elle était située sur l'emplacement de l'actuel terrain d'honneur de football et le cadastre désigne aujourd'hui ce quartier sous le nom de « La Tuilerie ».

Dans la seconde partie du XIX° siècle, il y aura deux briqueteries à Plaisance dont le nom d'une rue nous rappelle le souvenir.

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